Kemi Seba vient d’être expulsé du Sénégal vers la France, dans la nuit du 6 au 7 septembre 2017. La lecture du communiqué de presse diffusé par le ministère de l’intérieur sénégalais, qui tente ainsi de se justifier, est tout simplement désopilante et/ou délirante (à vous de voir) :
– Les autorités sénégalaises jettent gratuitement la suspicion sur Kemi Seba à propos de sa qualité de président de l’association (via la formulation « il se présente comme… »)
– Les autorités sénégalaises lui reprochent également d’avoir été « traduit en justice ». Ce qu’elles ne disent pas, c’est que Kemi Seba a été traduit injustement en justice pour les faits mentionnés, et qu’il a été relaxé. N’importe qui peut traduire n’importe qui d’autre en justice, ce n’est pas une preuve ou même un signe quelconque de culpabilité.
– Les autorités sénégalaises lui reprochent « les propos désobligeants qu’il formule à l’encontre des chefs d’Etat et dirigeants africains » ; ce faisant, elles reconnaissent que le Sénégal est une dictature (car c’est dans une dictature qu’il est interdit d’être désobligeant avec les dirigeants du pays).
– Les autorités sénégalaises, enfin, préjugent que Kemi Seba « envisagerait » (on est loin d’un acte tangible…) d’appeler à des rassemblements, qu’elles estiment « intempestives »
Nous avons posé quelques questions à Kemi Seba lors de son arrivée à l’aéroport d’Orly. Il appelle à des rassemblements le samedi 16 septembre dans les capitales africaines francophones, à Paris, et dans les caraïbes.
Propos recueillis par Sly et Raphaël Berland
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